Un nouvel ami?

Je errais au hasard de la grande forêt surplombant la ville d'Arendelle. Cela faisait 4 jours et 4 nuits que je m'enfonçais toujours plus dans l'épaisse forêt. J'essayais d'échapper à quelques villageois qui en avaient après moi. Comme souvent on m'avait affublé du nom de "monstre", me promettant la corde et de libérer ce monde de ma présence destructrice.
Je n'avais pourtant rien fait de mal. J'étais tiraillée par la faim, je m'étais approchée de ces hommes pour leur mendier un peu de pain. Leur expliquer mes malheurs avec la disparition de ceux qui m'avaient élevés mais il n'avaient rien voulu entendre. Ils avaient même été assez désagréable à mon encontre et ce qui arrive à chaque fois que je prends peur est arrivé encore une fois: Mes mains sont devenues rouges et une boule de feu est allée frapper l'un des traîneaux semant la panique chez ce groupe qui depuis me traque.
Heureusement, cela fait plus d'une journée que je ne les entends pas, avec un peu de chance ils avaient abandonné la poursuite. Je me retrouvais de nouveau seule, terrifiée de cette malédiction que j'avais en moi, qui m'avait été pourtant salvatrice au cours de ce surprenant été où il s'était mis à neiger.
J'arrivais dans une clairière qui semblait inhabitée et quelque peu inhospitalière: rien que des rochers et de la mousse.
Fatiguée et l'estomac dans les talons, je m'assis sur une roche ronde et me remémorait à voix haute tous les drames de ma vie, m’arrêtant seulement pour sangloter, puis reprendre en boucle mon énumération.

"Je m'appelle Emma, je suis une jeune femme différente. Je suis timide, mais depuis que je suis toute petite j'ai un gros problème. Quand j'ai peur, quand je suis stressée, je suis capable de faire apparaître le feu. Plus j'ai grandie, et plus ce pouvoir est devenu fort...et incontrôlable. Et c'est la que tout a commencé. J'ai détruit la cabane où je vivais accidentellement, ceux qui m'ont élevé n'ont pas réchappé à l'incendie. Depuis je me cache. Si je rencontre d'autres personnes, il ne se passe pas longtemps avant qu'une autre catastrophe brûlante ne se réalise. Mais ce pouvoir m'a aussi sauvé la vie pendant la forte tempête de neige de l'été dernier...Je m'appelle Emma..."
-Eh bien, en voici un récit bien triste. Fit une voix qui me fit relever la tête terrifiée.
-Qui est là?! Demandais-je terrifiée.
-Je suis ici, si vous voulez bien vous lever s'il vous plait jeune demoiselle. Lança la voix qui semblait venir du rocher ce qui me fit aussitôt me lever avec un cri d'effroi.
-Ce...Ce rocher parle! Hurlais-je alors que le rocher prenait vie, laissant apparaître un vieux troll.
-Rectification mademoiselle, je ne suis pas à proprement parlé un rocher...Je me nomme Grand Pabby
-Un troll!
-Exact! ...Et je me doutais bien que nous allions un jour nous rencontrer jeune Emma.
-Co...Comment savez vous qui je suis?
-Vous venez de vous le réciter voyons! Mais peu importe, regardez!

A ces mots le troll toucha ma main et fit apparaître dans le ciel une jeune femme qui me ressemblait et aussitôt elle se mit à jouer avec le feu...Un feu toujours plus grand qui manqua de la bruler.

-Emma vous avez un pouvoir puissant qui peut se reveler très dangereux. Vous n'arrivez pas à le maîtriser car il vous manque quelque chose...Il vous manque votre passé!
-Mon...Mon passé?
-Oui...
-Vous voulez parler de mes parents?...Ils sont morts, un accident...un incendie. Ma faute. Fis-je d'un ton coupable.
-Vous faîtes erreur jeune demoiselle, vos parents ne sont malheureusement plus de ce monde, mais ils ne sont pas ceux que vous croyez.
-Attendez quoi?
-Ces gens vous ont recueillis mais ne sont pas vos parents. ils étaient pauvre et pourtant vous avez un médaillon en or...Curieux pour une famille humble.
-Comment savez vous? Fis-je en regardant mon médaillon.
-Vous ne vous êtes jamais demandé d'où venaient vos pouvoirs? Et ce qu'était ce médaillon?
-Je...Commençais-je en regardant ce bijou qui représentait deux femmes.
-Venez...Nous avons beaucoup de choses à nous dire jeune Emma...


TO BE CONTINUED.

Le troll m'indiqua qu'il souhaitait que je le suive...Mais je ne savais trop si je pouvais lui faire confiance. Il m'avait terrifié avec son image de flamme...Je sentais mes mains me chauffer...et c'était rarement bon signe.
Je lui signalais donc que je refusais de bouger, par manque de confiance. S'il voulait me parler, il faudrait qu'il me persuade de le suivre.
Le troll sembla soupira et se retourna à nouveau vers moi.
Il allait ouvrir la bouche, j'étais tout ouïe mais au dernier moment il se stoppa et tourna la tête en me soufflant

"ECOUTEZ!"

Je tendis l'oreille mais rien
-Euh...Que voulez-v...
-Chut! Ecoutez!

Surprise j'obéis et cette fois je pus entendre...Oui pas très loin des cris...Mon Dieu et si c'était les hommes de ce village. Je tremblais

-Emma il faut y aller quelqu'un est en danger!
-Quoi? Non je ne vais pas la bas! Ils me veulent du mal!
-Ce ne sont pas les villageois Emma!
-Qu'en savez vous?
-Ecoutez les cris...Ce sont ceux d'une enfant!

J'écoutais à nouveau...Oui c'était bien un cri d'enfant qui implorait. Je n'arrivais pas bien à comprendre, juste quelque mots "Papa" "boutique" "Oaken"...

-Vite Emma il faut y aller!

Sans savoir pourquoi je suivis le troll dans les fourrés et au bout d'une centaine de mètres nous vîmes en effet un groupe d'hommes masqués qui avaient ligoté un gros bonhomme...Un autre s'approchait d'une fillette prostrée dans le traineau.
Aussitôt j'agis d'instinct...Mes mains s'enflammèrent

"Laisse la!!!" hurlais-je.

Ma boule de feu partit...Bien que les yeux fermés je le savais à entendre des cris de fuite et sentir l'odeur du brulé. J'ouvris à nouveau les yeux, deux hommes s'approchaient, d'instinct je relançais une boule de feu. Elle en blessa un au bras et les mirent en fuite. J'étais terrifiée je restais prostrée regardant à mes pieds, je vis un morceau de tissu abandonné par un des vauriens...cela venait d'un navire: La Louve Blanche.

Le troll me sortit de mes pensées:

-Ils se sont enfuis avec leur prisonnier! Emma vite! Il faut la sauver!

J'ouvris les yeux et je vis l'horreur. Le traineau venait de prendre feu...avec la petite à l'interieur. Je savais ce que je devais faire! Après tout le feu ne m'a jamais dérangé...Je sautais en direction du traineau et repoussait une planche qui bloquait la gamine puis je l'aidait à quitter ce brasier. Elle avait sa robe violette complètement détruite, elle toussait, mais elle était vivante!

-Vite! Ils veulent voler dans la boutique de mon papa! Réussit-elle à articuler alors que Grand Pabby s'approchait pour l'examiner.

[HRP] Suite direct de "La venue de "La Louve Blanche"" (voir "Rue") [HRP]


Leur trace était faciles à suivre, leur odeur nauséabonde flottant encore dans l'air. Une branche cassé par-ci, une trace de pas par-là, tous les signes m'indiquaient de minute en minute que je me rapprochais de mes proies.

Malgré la colère en moi, je pris quand même le temps d'admirer la forêt environnante. Comme j'aimais ce genre d'endroit...c'est là où naissent toute les légendes, des plus innocentes...aux plus terrifiantes. C'est un endroit certes solitaire, mais au moins on peut y être comme bon nous semble.
Je soupirais à cette pensée, quand j'entendis des cris au loin. Malgré la fatigue, je courus dans la direction du vacarme. C'est là que je me retrouvais nez-à-nez avec mes fuyards, tous masqué bien entendu, l'un d'eux portant une personne attachée. Un autre avait une énorme trace de brûlure sur le bras. En me voyant, ils furent d'abord surpris, avant de s'avancer d'un air menaçant.

-Bouges toi de là, "capitaine". Ce fut marrant de naviguer à vos cotés sur votre rafiot, mais maintenant c'est nous qui commandons.
Je ne fit même pas attention à ce qu'il venait de dire.
-Ecoute moi bien gamin: vous allez laisser cette personne tranquille, et vous allez bien sagement allez expliquer aux autorités que je n'ai rien à voir avec cette histoire. Car il y a bien deux choses que je déteste à mort: l'arnaque et la trahison.
Le groupe de pillard éclata de rire.
-Mon dieu, au secours, nous avons peur ! Et dis moi, nous avons vérifié, tu ne portes vraiment jamais aucune arme sur toi...alors comment tu vas faire pour nous y obliger ? rétorqua leur chef en tirant son épée, suivit par ses compagnons malodorants.
-Parce que tout simplement, à quoi bon porté une arme...lorsque l'on en est une.

Je laissais alors toute ma colère et ma haine m'envahirent. Ils allaient payer. Certes, je n’allais pas les tuer...ou du moins, j'allais essayer de ne pas le faire. Je jetais ma veste sur la branche d'un arbre, et dans un hurlement bestial, je me transformais. Je sentais mes muscles gonflés, ma peau se recouvrirent d'une épaisse fourrure au point que mes vêtements en craquaient et finissaient par se déchirer, mon nez s'allongea jusqu'à devenir un museau, ma bouche devint mâchoire, mes dents crocs et me ongles griffes.

Resté bouche bée devant ma nouvelle forme, les brigands campèrent tout de même sur leur position.
-Ce n'est qu'un gros loup, on peut facilement l'avoir !
-Grossière erreur...rétorquais-je d'une voix devenu très grave, avant de bondir au milieu de leur rang, la gueule grand ouverte sous leur cris apeurés...